Une femme arpente les couloirs du métro pendant que le générique présente la liste des comédiens. Elle arrive à Versailles, sort du RER et les noms défilent encore.
La plupart des protagonistes tentent, en vain, quelques bons mots avant de disparaître tandis que l’action se déplace d’un bureau jusque dans un square avant de s’installer dans un magasin de bricolage. De rares privilégiés ont le temps de se mettre en valeur, comme Pierre Arditi, gratifié d’un texte efficacement drôle ou Nicole Garcia et Vincent Elbaz qui composent un interlude plein de justesse, sans oublier le réalisateur, excellent acteur. D’autres vont, viennent et reviennent, dans une indifférence presque totale. La somme de petites histoires ne fait pas une grande histoire et ce film qui parle trop mais ne raconte rien ne me parle pas.
De : Bruno Podalydès 1h50
Avec (entre autres) : Florence Muller, Denis Podalydès, Bruno Podalydès, Olivier Gourmet
J'ai vu Bancs publics à Lille et n'ai pas vraiment apprécié le film (le fait que je l'ai vu à Lille n'a rien à voir). En effet, celui-ci rame beaucoup et ne parvient que trop rarement à s'extirper du défaut classique des films à Sketchs qui est l'inégalité dans la valeur des sketchs. Pourtant le début est intriguant et intrigue (ça tombe bien), les dialogues font mouches tands qu'on se frotte d'avance les mains de retrouver, même pour quelques secondes, le casting présenté sur l'affiche. L'utilisation de ces apparitions d'acteurs célébrissimes m'a ensuite semblé un tantinet marketing et surtout de valeurs très inégales. Certaines sont trop fugaces (Devos, Lhermite, Casar), d'autres sont ridicules (Arditi en fait un peu trop pour moi désolé Fuel et Amalric). Par contre, certaines petites histoires ou apparitions sont extraordinaires (Deneuve, Mastroianni, Girardot, Balasko, Elbaz et Garcia entre autres). Si on retire ces petites bulles de savon scénaristiques mortes-nées, qui explosent et déclenchent l'hilarité ou encore les plus belles qui flottent longtemps dans la mémoire, il reste un fil conducteur assez inintéressant, prévisible (Merci la surprise finale sur l'identité de l4homme seul) et qui utilise des symboles lourdingues (genre les poissons). Au final, on reste sur sa faim, surtout quand on connaît le talent du réalisateur et de ses films précédents. À noter que les acteurs habituels de "la troupe Podalydes" (les moins connus de ce casting qui fait tant parler de lui) comme Michel Vuillermoz, Florence Muller, Isabelle Candelier, Jean-Noël Brouté et les autres comme Gourmet qui font un peu plus que des apparitions sont extraordinaires. Ca suffit pas mais ça console.
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