Le bolide vrombit lorsqu’il traverse l’écran. La voiture s’arrête. Son coeur rouge. Le conducteur en sort; démarche désabusée, mine grise, lunettes noires. Plus tard, il se casse le poignet et somnole devant une paire de paires de seins professionnelles.
Les premières scènes m’intriguent. Esquissant la géographie d’un microcosme comprenant Hollywood et Beverly Hills, la réalisatrice immortalise un vide fastueux: l’ennui royal de son héros paumé dont je ne tarde malheureusement à partager la régalienne affliction, oubliée seulement le temps d’une éphémère escapade milanaise. La caméra flâne, les mots sont rares, les images ouvragées, les intentions floues et les questions sans réponses. Il manque finalement à cette peinture l’histoire qui en ferait un film.
De : Sofia Coppola 1h34
Avec (entre autres) : Stephen Dorff, Elle Fanning
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